Je reçois souvent des enfants pour des peurs diverses, voire des phobies. Cela peut aller d’une peur du noir chez les plus jeunes à des peurs plus existentielles chez les adolescents. En tant qu’hypnothérapeute, mon rôle consiste à les aider à trouver des solutions durables.

La peur est une émotion

La peur est une émotion (voir les articles Hypnose et émotions et Osez ressentir ses émotions ?). Elle se manifeste face à un danger. Que le danger soit réel ou simplement imaginaire, la peur apparaît de la même façon.  Les peurs des enfants varient selon l’âge et leur développement.

Voici quelques peurs fréquentes chez les enfants :

de 1 à 4 ans :

Peur du noir, bruits soudains, dormir seul, orage, ombres, séparation avec les parents, Père Noël, médecins, personnes inconnues, monstres, animaux sauvages

de 5 à 7 ans :

Peur du noir, bruits soudains, créatures imaginaires (fantômes, monstres…), mes « méchants », de se faire mal, séparation avec les parents, événements catastrophiques

de 8 à 11 ans :

Créatures imaginaires (fantômes, monstres…), kidnapping (méchants), mort des personnes aimées, décevoir ses parents, peur d’événements vus à la télévision, peurs spécifiques (chiens, araignées…)

de 12 à 18 ans :

Peur de la mort, peur de l’avenir, peur du jugement, peur des examens

Ces peurs font partie du développement normal des enfants. Ces réactions peuvent être plus ou moins marquées selon votre enfant.

Ce que vous pouvez faire

Le premier point sur lequel je souhaite insister est le respect de l’émotion de l’enfant. Il peut tout à fait arriver que votre enfant vive une forte émotion de peur, et que vous ne la compreniez pas.  Peu importe votre ressenti en tant qu’adulte, sa peur peut même vous paraître futile, mais ce qui compte à ce moment-là c’est son propre ressenti. Soyez-là pour le rassurer et l’accompagner sans jugement dans cette expérience. Vous pouvez aussi le rassurer physiquement, en adaptant votre posture selon son âge et ses besoins. Cela peut aller d’une simple main posée sur son épaule à un gros câlin dans vos bras pour les plus petits. Prenez tout le temps nécessaire pour l’aider à retrouver son calme grâce à votre présence, votre écoute.

Pendant ce temps, vous pouvez l’aider à formuler, à trouver les mots justes. Parler de ses émotions n’est pas toujours facile, même pour nous adulte. Selon la peur rencontrée, vous pouvez partager une de vos peurs : cela va aider votre enfant à trouver cette situation plus normale. Bien souvent les enfants pensent qu’ils sont les seuls à ressentir telle ou telle peur. D’ailleurs, au cabinet, il m’arrive fréquemment de raconter une de mes peurs. Ce moment de partage est toujours positif : les enfants sont souvent étonnés ou amusés, mais toujours rassurés.

Une fois cette émotion passée, vient alors un deuxième temps, où votre enfant va à nouveau pouvoir être dans une posture d’écoute. A ce moment-là seulement vous pourrez commencer à l’aider à chercher comment surmonter cette peur.

Et si cela ne suffit pas

Parfois, malgré toute votre soutien, il arrive que cette peur persiste, s’amplifie jusqu’à perturber le quotidien de votre enfant. Une aide extérieure permet dans ce cas d’accompagner votre enfant pour l’aider à dépasser cette peur. Chaque enfant est unique dans son ressenti, dans sa vision des peurs. Je m’adapte à chacun d’eux pour leur proposer un accompagnement sur-mesure, et l’aider à retrouver une vie équilibrée.

Pour aller plus loin : Isabelle Filliozat, psychothérapeute : « Au cœur des émotions de l’enfant«